Au fil des années, j’ai connu un grand nombre de chrétiens merveilleux, avec qui je me sentais en communion, et qui provenaient de toutes sortes d’arrière-plans différents. Pourtant il faut que je m’exprime ici sur cette question des « en-église » et des « hors-église » (comprendre église structurée et organisée), parce qu’elle revient toujours sur le tapis. Sachez-le d’emblée et bien clairement : je rencontre tous les jours des chrétiens en-église, que je trouve formidables et que j’aime de tout mon cœur, et aussi des chrétiens hors-église que j’admire et que j’aime tout autant. Seulement, c’est un grand problème, ces deux groupes de croyants ne se comprennent pas. Souvent ils ne saisissent pas non plus le besoin de voir apparaître une « Église du futur », une Église qui dépasserait les points de vue actuels de chacun — une Église qui sera littéralement comme celle du livre des Actes… Or trop souvent, nous nous contentons assez de ce que nous avons déjà.
LES DÉFIS POUR LES « en-ÉGLISE »
Une grand partie des chrétiens complètement acquis au système « en-église » voient néanmoins la nécessité d’un « changement ». Ils ne veulent pas rester immobiles, parce qu’ils constatent un sérieux déclin de la chrétienté, qui s’éloigne de plus en plus des voies anciennes. Aussi prient-ils que Dieu relève et purifie Sa fiancée. J’ai rencontré beaucoup de ces chrétiens pieux, au cœur passionné pour le Royaume de Dieu et pour son Évangile. Je m’entends en général très bien avec eux, parce que nous partageons le même souci de voir les choses remises à l’endroit ; en particulier le véritable message de l’Évangile, aujourd’hui presque perdu, tant on l’a dilué et édulcoré. Il me semble que le principal défi pour eux, c’est que Dieu va agir d’une manière complètement indépendante des structures, d’une façon si radicale, que ceux qui sont trop attachés au « système », ou à la façon traditionnelle de vivre l’église, risquent d’être laissés en arrière. Pour revenir à la réalité du Livre des Actes, la chrétienté devra faire un tel saut, accepter un changement si important, que je me demande si nous sommes réellement prêts à nous laisser conduire là où Dieu veut nous amener. Au fait, jusqu’à quel point sommes-nous détachés de toutes ces choses, comme nos bâtiments d’église, nos types de réunions, nos étiquettes, nos titres de responsables, nos façons d’organiser ? Quand tout cela est ébranlé ou remis en question, nous découvrons, parfois avec étonnement, quelle emprise ces détails avaient sur nous, même si nous ne le pensions pas. C’est là vraiment, à mon avis, la plus grosse difficulté que devront affronter ceux qui défendent le système « en-église ». Néanmoins, l’amour du véritable évangile, et de la vérité selon les Écritures, nous permettra de dépasser nos positions.
LES DÉFIS POUR LES « hors-EGLISE »
Au cours du temps j’ai évolué parmi plusieurs « églises-de-maison » et plusieurs milieux « hors-églises » (ce qui n’est pas la même chose) ; j’ai fait partie de ces cercles à un moment donné. Une des plus grandes erreurs que j’ai pu y constater, c’est que plusieurs d’entre nous croyaient détenir LA solution aux problèmes de l’Église. Par exemple : « Si seulement l’église pouvait sortir de ses bâtiments, et se concentrer sur le ‘relationnel’, alors tout serait résolu ! » Nous étions convaincus que juste en changeant les boîtes nous pouvions revenir au Livre des Actes! Naturellement ces idées n’aboutissaient qu’au même groupe de personnes, emballées dans un carton un peu différent sans doute, plus ‘relationnel’, mais qui ne rappelaient en rien la puissance et la pureté des premiers chrétiens. Nous avions changé la forme extérieure, mais la PUISSANCE de Jésus-Christ manquait essentiellement. Je me rappelle nos discussions sur la « collégialité » des anciens, sur la vraie manière « biblique » de prendre la sainte-cène, et plein de sujets semblables. Aucun d’eux ne semblait en réalité faire la moindre différence. Cela s’explique du fait que les formes extérieures des choses sont toujours secondaires, elles ne procurent aucune puissance. Il nous a fallu beaucoup de temps pour apprendre cette leçon. Les hors-église sont parfois très extrémistes, ne se réunissant qu’entre eux, certains allant jusqu’à traiter les églises organisées de Babylone ou de prostituées. Ils peuvent posséder un vrai cœur pour leur prochain et pour la VÉRITÉ, et cependant manifester un esprit de jugement et de dureté. Ils étiquetteront volontiers les autres en tant qu’esclaves de la « religion », tout en pratiquant allègrement dans leurs propres milieux la religion de « l’anti-religieux ». Nous méprisons ceux qui recherchent des responsables et des réunions organisées ; nous répétons croire aux « 5 ministères », et cependant nous ne supportons pas d’avoir des « responsables », même quand ils sont spirituels. Nous étions en réalité remplis d’ORGUEIL, pensant avoir compris tout ce qui n’allait pas dans le « système ». Mon Dieu, que j’étais loin de l’humilité lorsque j’étais dans cet état d’esprit. J’étais si religieusement anti-religieux ! Rempli d’arrogance, regardant les autres de haut parce qu’ils étaient dans le « système » : je les jugeais, du simple fait qu’ils allaient dans un « bâtiment » le dimanche ! Que Dieu me pardonne… Bien sûr, réaliser cela n’était pas non plus la réponse. J’ai dû me repentir ; RENONCER complètement à ce fanatisme anti-religieux, qui m’avait rendu si arrogant envers les autres. J’ai découvert que beaucoup d’entre eux aimaient Jésus tout autant que moi. Que beaucoup d’entre eux priaient plus que moi, étaient plus affables, plus aimants et plus pieux que moi. Je m’étais abusé sur mon compte. Pour dire le fond des choses, nous autres les « hors-église » n’étions pas un millimètre plus près du Livre des Actes que les gens du « système » que nous jugions si sévèrement. Nous passions pour savoir beaucoup plus de « choses » qu’eux, mais apparemment ces « choses » ne servaient à rien. Ce n’est qu’après m’être profondément repenti et avoir RÉPUDIÉ cet orgueil spirituel, que Dieu m’a progressivement montré ce qui était réellement important. Et il ne s’agissait pas d’éléments « extérieurs » (quoiqu’évidemment la structure, etc. entraînent quelques conséquences.) Chacun des points de la liste ci-dessous joueront, je le crois, un rôle capital dans l’Église du Futur, que Dieu veut susciter. Vous pourriez écrire tout un livre sur chaque point, tant est grande leur importance. Ce sont ces mêmes éléments qui faisaient BRILLER l’Église primitive de la GLOIRE DE JÉSUS, tous les jours. Les voici. Il nous faudrait :
1. Un évangile de type APOSTOLIQUE, prêché avec onction et autorité. (Toutes les fois où ceci a été retrouvé dans l’histoire, il s’en est suivi un réveil.) C’est CRUCIAL.
2. La puissance agissante du SAINT-ESPRIT ; remplissant les cœurs, guérissant les personnes, transformant les vies.
3. Un AMOUR VÉRITABLE, avec un accent spécial sur le soin à prendre des PAUVRES, (c’était le cas dans l’Église du début).
4. Des DISCIPLES VÉRITABLES, qui laisse vraiment tout pour suivre Jésus.
5. La VRAIE PRIÈRE — par le Saint Esprit. Et abondante !
6. La PLÉNITUDE DU MINISTÈRE — en commençant par les 5 ministères, dont la fonction est de libérer le ministère entier du corps.
7. Des MIRACLES et des GUÉRISONS. Ils sont indispensables !
Bon, on pourrait continuer longtemps, mais je dois conclure : L’important n’est pas que nous appartenions à l’église des « en-église«, à l’église des « hors-église‘, à l’église du dessus ou à l’église du dessous. Si nous ne possédons pas les articles de la liste citée (contrairement à l’église primitive), alors nous n’avons RIEN. Peu importe notre connaissance biblique ; que nous nous réunissions dans des maisons ou des hangars, dans les rues ou sous les ponts. Si nous n’avons pas ces choses capitales, qui constituaient la spécialité l’église du premier siècle, alors vraiment nous sommes dépourvus de CE QUI COMPTE. Vous comprendrez que cela ne m’intéresse plus de savoir si vous êtes « hors-église » ou « en-église » ou à « moitié-église ». Il nous faut persévérer et persévérer, jusqu’à ce que nous RETROUVIONS LE CHRISTIANISME AUTHENTIQUE ! Et personne d’entre nous ne peut dire y être parvenu — aussi nous ferions mieux de nous repentir et de commencer à chercher sérieusement ce qui a été perdu ! Une Fiancée glorieuse te fait signe ; elle te pose la question : Quel prix es-tu prêt à payer pour retrouver l’ancienne gloire ?