Bien chers frères et sœurs en Christ ! La ruine progresse à grands pas, mais le jour s’approche où le Seigneur vient pour ravir les siens. Pour ces raisons, le temps présent est tellement sérieux qu’il est urgent d’ adresser ces paroles d’exhortation. L’instant s’approche rapidement où les activités actuelles de la grâce prendront fin : manifestement c’est aussi le temps de parler distinctement et de demander : Où en sommes-nous, et qu’en est-il de nous ? Par une grâce d’autant plus lumineuse que la fin est proche, nous avons été retirés du débordement d’impiété et d’idolâtrie faisant reposer sur le monde la menace d’un jugement plus terrible que celui qui s’abattit autrefois sur Sodome et Gomorrhe. La question est de savoir si nous connaissons la responsabilité et le privilège béni du terrain sur lequel nous nous trouvons, et si nous marchons comme de tels dont les yeux sont ouverts. Il n’y a jamais eu dans l’histoire du monde un temps comme celui-ci, aussi, Satan ne s’occupe-t-il de personne autant que de nous, et son activité est d’autant plus redoutable qu’il agit avec beaucoup de ruse.
Son intention est de détourner nos regards de Christ alors que nous croyons nous tenir sur un terrain solide et pensons que nous n’avons rien à craindre. Il aimerait nous faire tomber par le moyen de la vérité elle-même, car prenons bien garde : nous nous tenons sur un terrain solide, mais seulement aussi longtemps que Christ est notre tout. Et c’est précisément le point dangereux que Satan sait bien utiliser pour accomplir ses plans corrupteurs. Laissons s’introduire quelque chose entre nos âmes et Christ, et notre Philadelphie devient Laodicée, notre terrain solide devient aussi branlant que ce qui porte le nom de Christianisme, notre force s’évanouit, et nous devenons aussi faible que n’importe quel mortel.
Il y a parmi nous des jeunes nouvellement convertis ou nouvellement amenés dans le juste chemin du Seigneur, et qui ne connaissent pas les profondeurs de Satan. Ces lignes nous avertir sérieusement du danger qui nous menace afin que quand le malheur nous atteindra, nous ne puissions alléguer notre ignorance. C’est sur nous particulièrement que Satan dirige son regard, avec l’intention d’introduire le monde sous quelque forme que ce soit entre nos âmes et Christ. Tout lui est bon, même la chose la plus insignifiante. Si nous savions combien peu lui suffit pour accomplir ses desseins, nous serions effrayés. Il ne commence pas avec ce qui est grossier ou nocif. Cela se développera ensuite, mais ce n’est pas ainsi que commence le mal. Ce n’est pas par quelque chose qui saute aux yeux que Satan cherche à nous corrompre, mais par des bagatelles, des choses apparemment insignifiantes qui ne choquent personne, ne blessent personne, et qui pourtant, sont le poison mortel et sournois choisi pour corrompre notre témoignage et nous éloigner de Christ.
Quels sont ces symptômes inquiétants et où se trouvent-ils ?
Cette question elle-même témoigne de l’activité du narcotique.
Frères et sœurs, vous êtes en danger d’être contaminés par l’esprit du monde. Habillement, manières, conversations, manque de stature spirituelle en sont la preuve. On se sent oppressé, entravé, et le manque de puissance est aussi clair et perceptible dans les rassemblements que si l’intérieur du cœur était mis à nu et ses pensées révélées au grand jour.
Une forme de religiosité sans puissance commence à se faire jour parmi nous, comme c’est le cas de façon générale dans la chrétienté. Si l’on se joint au monde, on s’abaisse inévitablement à son propre niveau. Cela tient à la nature même de la chose. Il ne saurait en être autrement. Bien chers frères et sœurs, si nous nous mêlons au monde, la place privilégiée que nous occupons, au lieu de nous protéger, nous exposera à un jugement d’autant plus sévère. C’est Christ ou le monde. Cela ne peut pas et ne doit pas être Christ et le monde.
La grâce de Dieu nous a sortis du monde alors que nous étions ignorants, mais Dieu ne permettra jamais que nous abusions de Sa grâce ou que nous manifestions de l’indifférence après avoir été séparés du monde. N’oublions pas que nous occupons la place et le privilège d’hommes qui prétendent avoir eu les yeux ouverts. Si, d’un côté, c’est une chose extrêmement précieuse, d’un autre côté, c’est la position la plus sérieuse dans laquelle nous pouvons nous tenir. C’est nous tenir à la table dans la salle des noces sans être vêtu de la robe de noces requises. C’est crier : « Seigneur, Seigneur », alors que nous ne faisons pas ce qu’Il commande. C’est exprimer le même « J’y vais, Seigneur ! » que celui qui a promis, mais n’y alla pas.
Bien aimés, soyons convaincu à notre égard de choses plus excellentes que celles dont est dit ici ; ayons confiance que nous le remercierons pour ces paroles qui est adressées en fidélité. Il n’y a rien de plus glorieux que la position à laquelle nous avons été appelés dans ces derniers jours. Tant d’enfants de Dieu se sont tenus à la brèche et ont veillé nuit et jour pendant les dix-neuf siècles écoulés, et nous, nous n’avons plus qu’à attendre le son de la trompette du Vainqueur pour entrer avec eux dans notre glorieux héritage. D’autres ont travaillé, et nous sommes entrés dans leurs travaux, et cependant nous rabaissons notre dignité jusqu’à celle de pauvres vases d’argile de cette terre qui n’attendent que le bâton du Vainqueur pour voler en éclats.
Réveillons-nous, nous qui dormons encore un peu ! Ne dormons pas plus longtemps ! Jetons loin de nous nos idoles et nos faux dieux ! Lavons nos vêtements et allons à Béthel où nous rencontrerons Dieu comme nous ne l’avons jamais connu, même dans nos plus beaux jours. Veillons à vos paroles ; parlons de Christ et de ce qui le concerne, et non, comme c’est si souvent le cas, de toutes sortes de choses, excepté de Lui. Unissons nos prières à celles des autres croyants dans les réunions de prières ! Jamais cela ne fut plus nécessaire qu’aujourd’hui. Ne laissons passer aucune occasion de rechercher l’instruction dans cette Parole qui seule peut nous garder des sentiers corrupteurs et laissons notre vie apporter la preuve des trésors que nous amassons lors des prédications, des réunions d’étude, ou dans le secret avec le Seigneur.
Et si nous cherchons une occupation qui nous apporte une riche bénédiction de notre Seigneur bien-aimé, demandons-Lui de nous engager dans Son travail. Nous ne le regretterons jamais, ni dans ce monde ci, ni dans celui qui est à venir.
Supportez-moi encore, car je suis jaloux à votre égard d’une jalousie de Dieu. Vous appartenez à Christ et Christ à vous. Ne déchirez pas ce saint lien. L’épouse serait-elle infidèle à son Epoux ? Pourquoi seriez-vous dépouillés et en souffririez-vous la peine ? Vous récolterez des gousses vides et des fruits amers si vous laissez s’écouler ce temps court et béni sans le mettre à profit. Au contraire que toutes les distinctions que vous avez acquises dans l’énergie de l’Esprit soient employées à accroître votre beauté et votre charme aux yeux de Celui qui vous a fiancés à Lui-même. Voulez-vous l’empêcher de trouver Son plaisir en vous ? Voulez-vous Lui ravir le fruit du travail de Son âme ? Lui qui, autrefois pendu entre deux malfaiteurs sur la croix de Golgotha, fut fait un spectacle pour les hommes, pour les anges, mais aussi pour vous qui avez oublié-vous ne pouvez tout de même pas avoir méprisé le don qu’Il fit de Lui-même pour vous. Il aurait pu vous abandonner à vous-mêmes et vous laisser faire votre chemin dans le monde. Mais ce n’est pas ce qu’Il désira pour vous. Et maintenant que vous avez été purifiés par Sa mort et Son sang précieux, deviendriez-vous indulgents vis-à-vis du monde alors que Lui, vous le laissez de côté ? C’est impossible ! Votre pure intelligence n’a besoin que d’être réveillée par le rappel de ces choses.
C’est pourquoi nous désirons prendre courage et accepter cette parole d’exhortation comme étant celle d’un Seigneur fidèle et plein de grâce. Il veut nous stimuler et réveiller notre énergie. Ensuite, plus vite le Seigneur viendra, mieux cela sera. Puissions-nous ne pas être couverts de honte à Sa venue. Amen !