Certains Chrétiens s’étonnent quand ils traversent des tribulations, et peuvent même se demander s’ils n’ont pas commis quelque péché pouvant expliquer ces tribulations. Pourtant, la Parole de Dieu nous dit clairement que nous sommes destinés à subir beaucoup de tribulations. Toutefois, le Seigneur veut nous permettre de les traverser en vainqueurs, pour Sa gloire. Si, au moyen d’une concordance, vous faites une recherche sur les versets qui parlent de « tribulations, » ou de « tribulation, » vous ne trouverez qu’environ vingt-cinq références. Mais ce sont des références extrêmement importantes, qu’il est bon d’étudier avec soin. C’est ce que nous nous proposons de faire dans cet article.
Dans Ses derniers entretiens avec Ses disciples, au soir du dernier repas qu’Il prit avec eux, le Seigneur Jésus eut l’occasion de leur dire : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33).
Cela signifie que tout ce qu’il vient de leur dire, dans les chapitres 14, 15 et 16, était destiné à leur donner « la paix en Lui. » Le Seigneur savait que Ses disciples auraient des tribulations dans le monde, et Il le leur dit à l’avance dans ce verset. Ce n’était peut-être pas une perspective très réjouissante pour les disciples ! Mais toutes les paroles du Seigneur n’avaient qu’un seul objectif : les fortifier dans la foi, leur donner courage, leur donner la paix, et leur rappeler qu’Il avait vaincu le monde, afin de leur permettre d’affronter toutes leurs tribulations. C’est du monde que devaient leur venir toutes les tribulations annoncées par le Seigneur. Mais Jésus a déjà vaincu le monde ! Tout ce qui peut nous venir du monde, et, en particulier toutes les tribulations, nous viennent d’un ennemi déjà vaincu ! Nous savons que le monde entier est sous la puissance du Malin (1 Jean 5 : 19). Nous savons aussi que Satan est le « prince de ce monde » (Jean 12 : 31).
Les tribulations dont sont l’objet les Chrétiens ne peuvent donc venir que de Satan lui-même. Les Chrétiens étaient auparavant sous sa domination, et ils lui ont échappé en devenant disciples du Seigneur Jésus ! « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés » (Colossiens 1 : 12-14). Par notre nouvelle naissance spirituelle, Dieu, notre Père, nous a délivrés de la puissance des ténèbres, nous a arrachés du royaume de Satan, et nous a transportés dans le Royaume du Fils de Son amour ! Il nous a assis en Christ dans les lieux célestes ! « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Ephésiens 1 : 17-23).
« Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Ephésiens 2 : 4-7). Par conséquent, en Christ, assis dans les lieux célestes, nous sommes, en notre esprit régénéré, bien au-dessus de Satan qui contrôle ce monde ! Nous sommes bien au-dessus de ses principautés, de ses dominations et de ses autorités, c’est-à-dire bien au-dessus de tous ceux qui causent toutes nos tribulations ! Nous devons donc savoir deux choses très importantes :
* Tant que nous sommes sur cette terre, nous sommes destinés à subir des tribulations. Mais nous devons bien discerner entre les tribulations que nous pouvons éviter, et celles que nous devrons subir.
* Nous sommes dans une situation de supériorité spirituelle qui doit nous rendre plus que vainqueurs au milieu de nos tribulations, si nous sommes dans la foi.
Comment définir exactement les « tribulations » ?
Sur les vingt-cinq références bibliques parlant de « tribulations, » ou de « tribulation, » vingt-quatre sont la traduction du mot grec « thlipsis. » Voici les principales significations de ce mot : « afflictions, troubles, angoisses, persécutions, fardeaux pesants, oppressions, pressions, détresses, situations désespérées. » Une seule référence est la traduction du mot grec « anagke, » qui signifie le plus souvent : « nécessité, détresse, calamité. » Nous voyons immédiatement qu’il ne s’agit pas de petites souffrances passagères, mais de situations particulièrement graves et éprouvantes, sources de vives et profondes souffrances ! Signalons tout de suite que, parmi ces afflictions et ces épreuves, il n’est nullement mentionné de maladies et d’infirmités, ni de liens démoniaques. La raison en est simple : la Bible établit clairement que le Seigneur Jésus S’est chargé sur la croix de nos maladies et de nos infirmités, et c’est par Ses meurtrissures que nous avons été guéris. Il nous a aussi délivrés de toute la puissance du Malin.
Il est clair que des maladies et des infirmités peuvent être la cause de grandes tribulations, mais ces tribulations ne sont pas dans la volonté de Dieu pour Ses enfants. Pas plus que les péchés ne sont la volonté de notre Père Céleste pour nous ! Le Seigneur Jésus nous a déjà délivrés de nos péchés, de nos iniquités, de nos maladies et de nos infirmités. En luttant contre ces choses, nous sommes certains de bénéficier de l’appui du Seigneur ! Car nous sommes appelés à être délivrés des tribulations causées par nos péchés, nos maladies, et des liens qui peuvent être causés par des démons. Mais tous ceux qui font le mal attireront sur eux des tribulations qu’ils auraient pu éviter.
« Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec ! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! » (Romains 2 : 9-10). Mais nous ne pourrons pas échapper aux tribulations qui nous viennent du monde, et qui sont dues au simple fait que nous sommes Chrétiens. Ces tribulations prennent le plus souvent la forme d’incompréhensions, d’animosités, de rejets, de médisances, de calomnies, de haines subies, de traitements injustes, et de persécutions plus ou moins violentes, pouvant aller jusqu’à la confiscation de nos biens, l’emprisonnement et la mort. L’apôtre Paul nous parle aussi d’une catégorie de tribulations un peu particulières, celles qui sont associées au mariage ! Nous savons que le mariage fait partie du plan de Dieu pour l’homme et la femme, et que le Seigneur a prévu de grandes bénédictions dans le mariage. Mais la Parole de Dieu nous avertit aussi que le mariage nous expose aussi à des tribulations : « Si tu t’es marié, tu n’as point péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché ; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner » (1 Cor. 7 : 28). Nous voilà prévenus ! Si nous avons décidé de nous marier, nous pourrons toujours considérer les tribulations associées au mariage, de même que pour toutes les autres tribulations que nous devons subir, comme un moyen de progresser spirituellement ! Ce sur quoi nous devons insister, c’est que le Seigneur sera avec nous dans ces tribulations, pour nous consoler et nous donner les moyens d’en sortir vainqueurs. Mais nous ne pourrons pas éviter ces tribulations. Nous les subirons, mais nos cœurs devront rester en paix, car Jésus a vaincu le monde ! Voici ce que l’apôtre Paul disait aux Chrétiens :
« Quand ils (Paul et Barnabas) eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Actes 14 : 21-22). Nous sommes déjà, en esprit, dans le Royaume de Dieu. Mais nous n’y sommes pas encore entrés définitivement, dans notre être entier. Nous entrerons pleinement dans le Royaume de Dieu lorsque notre corps sera ressuscité, lors du retour du Seigneur et de l’enlèvement de l’Eglise. D’ici là, si notre esprit est déjà dans le Royaume de Dieu, notre âme et notre corps physique sont toujours en contact direct avec le monde qui nous entoure, et sont donc soumis à « beaucoup de tribulations. »
Tous les apôtres du Seigneur ont connu ces tribulations. Voici ce qu’écrit l’apôtre Jean, quand il était prisonnier sur l’île de Patmos : « Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus (Apoc. 1 : 9). Jean était prisonnier à cause « de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. » Comme tous les Chrétiens, il avait part à la tribulation, mais aussi au Royaume et à la persévérance en Jésus. Si nous persévérons et restons fidèles au Seigneur, au milieu des tribulations, nous avons aussi part au Royaume de Dieu, et toutes les ressources du Royaume restent à notre disposition. L’apôtre Paul lui-même a souvent témoigné qu’il avait traversé de nombreuses tribulations. Il en donne parfois un aperçu dans certaines de ses épîtres :
« Si quelqu’un vous asservit, si quelqu’un vous dévore, si quelqu’un s’empare de vous, si quelqu’un est arrogant, si quelqu’un vous frappe au visage, vous le supportez. J’ai honte de le dire, nous avons montré de la faiblesse. Cependant, tout ce que peut oser quelqu’un, -je parle en insensé, -moi aussi, je l’ose ! Sont-ils Hébreux ? Moi aussi. Sont-ils Israélites ? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d’Abraham ? Moi aussi. Sont-ils ministres de Christ ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore : par les travaux, bien plus ; par les coups, bien plus ; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme. Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises » (2 Cor. 11 : 20-28).
Paul était souvent dans le besoin, souvent en grand danger, souvent affligé jusqu’à l’extrême limite ! Aujourd’hui, si un serviteur de Dieu rendait un tel témoignage de son existence, beaucoup n’hésiteraient sans doute pas à dire qu’il devait avoir quelque péché caché dans sa vie, pour que Dieu le « punisse » de la sorte ! Ils affirmeraient que « cet homme n’est pas béni » et « qu’il n’est pas normal qu’il connaisse autant d’épreuves » ! Combien leur erreur aurait été grande, et leur discernement spirituel faible ! Aujourd’hui, la plupart des « apôtres » modernes, souvent autoproclamés, exigent de voyager en première classe et de coucher dans des hôtels cinq étoiles ! Beaucoup d’entre eux prêchent même un « Evangile de la prospérité » qui n’a rien à voir avec l’Evangile de Christ ! Selon eux, c’est en étant ainsi riches et prospères qu’ils peuvent témoigner de la « bénédiction » de Dieu sur leur vie ! Mais ce n’était pas ainsi que Paul pouvait témoigner de son apostolat !
« Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes ; par la pureté, par la connaissance, par la longanimité ( grande puissance pleine d’indulgence, de tolérance ) , par la bonté, par un esprit saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ; au milieu de la gloire et de l’ignominie ( grand déshonneur, infamie) , au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation ; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques ; comme inconnus, quoique bien connus ; comme mourants, et voici nous vivons; comme châtiés, quoique non mis à mort ; comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses » (2 Cor. 6 : 4-10).
« Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore, vous-mêmes aussi nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet » (2 Cor. 1 : 8-11).
Quel exemple glorieux pouvait donner l’apôtre Paul, au milieu de toutes ses tribulations ! Combien, aujourd’hui encore, nous avons toujours besoin d’un tel témoignage ! Voici ce qu’il déclarait encore aux anciens d’Ephèse :
« Et maintenant voici, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera ; seulement, de ville en ville, l’Esprit-Saint m’avertit que des liens et des tribulations m’attendent. Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20 : 22-24). Paul savait, par le Saint-Esprit, que des liens et des tribulations l’attendaient. Mais il ne faisait aucun cas de sa vie. Ce qui lui importait, c’était d’accomplir sa course avec joie, et le ministère qu’il avait reçu du Seigneur Jésus : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu ! Le Seigneur a besoin de Chrétiens de cette trempe ! Beaucoup de Chrétiens s’étonnent et s’inquiètent lorsqu’ils traversent des tribulations, des afflictions ou des persécutions. Ils se demandent s’ils n’ont pas dans leur vie quelque péché caché qui pourrait expliquer ces tribulations. Certes, nous devons nous examiner devant le Seigneur, pour savoir si ce n’est pas le cas. Mais, dans la plupart des cas, nous pouvons dire qu’il s’agit simplement de l’ignorance du fait que nous sommes destinés à subir de nombreuses afflictions, pour le seule raison que nous sommes disciples du Seigneur Jésus, et que nous faisons ce qui est juste devant Dieu. Nous devons aussi être toujours convaincus que le Seigneur nous consolera au milieu de nos tribulations, et nous en délivrera d’une manière ou d’une autre. L’histoire de Joseph nous en donne un exemple frappant.
« Les patriarches, jaloux de Joseph, le vendirent pour être emmené en Egypte. Mais Dieu fut avec lui, et le délivra de toutes ses tribulations ; il lui donna de la sagesse et lui fit trouver grâce devant Pharaon, roi d’Egypte, qui l’établit gouverneur d’Egypte et de toute sa maison » (Actes 7 : 9-10).
Joseph avait dix-sept ans lorsque ses frères le vendirent comme esclave à des marchands qui l’emmenèrent en Egypte. Et il avait trente ans lorsque Pharaon le mit à la tête de l’Egypte. Cela signifie que, pendant treize ans, Joseph vécut en esclave ou en prison, subissant toutes sortes de tribulations. Cependant, au milieu de ses tribulations, Dieu a toujours été avec lui, le protégeant et le consolant. Joseph était convaincu que le Seigneur était avec lui. Mais il dut peut-être trouver parfois le temps bien long, et ses épreuves bien pénibles. Jamais il ne s’est plaint de sa situation, jamais il ne s’est rebellé contre le Seigneur, et jamais non plus il n’a oublié les songes qui lui avaient été donnés dans son adolescence, et qui lui annonçaient un avenir glorieux. Joseph est toujours resté dans la foi, et c’est ce qui lui a permis de voir s’accomplir les choses qu’il avait reçues par la foi. Pour recevoir les consolations divines au milieu de nos tribulations, il est donc absolument indispensable que nous restions dans la foi ! Seule la foi peut nous soutenir dans nos tribulations, car la foi nous donne la certitude que les promesses de Dieu s’accompliront toujours. Par la foi, nous pouvons voir au-delà de nos tribulations. Nous pouvons savoir qu’un grand ciel bleu s’étend toujours au-dessus des nuages noirs ! Nous pouvons savoir qu’au-dessous des plus fortes tempêtes, l’océan reste toujours parfaitement calme !
Paul a souvent confessé qu’il avait été consolé au milieu de ses tribulations :
« J’ai une grande confiance en vous, j’ai tout sujet de me glorifier de vous ; je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations. Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière : luttes au dehors, craintes au dedans. Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par l’arrivée de Tite, et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet : il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour moi, en sorte que ma joie a été d’autant plus grande » (2 Cor. 7 : 4-7). Dieu, qui console ceux qui sont abattus ! Le grand apôtre Paul était donc abattu ! Il connaissait les « luttes au dehors, et les craintes au-dedans » ! Mais Dieu l’a consolé par l’arrivée de Tite, qui lui a raconté quelles étaient les bonnes dispositions des Corinthiens à son égard, et sa joie a été grande ! Ses tribulations n’ont pas été supprimées, mais il a été consolé, et sa joie a été grande, au milieu de ses tribulations ! Il en sera de même pour nous ! Par conséquent, non seulement nous serons consolés au milieu de nos tribulations et de nos afflictions, mais nous pourrons aussi être un sujet de consolation pour les autres, au milieu de leurs propres tribulations, quand ils verront notre attitude et la manière dont nous réagissons, lorsque nous restons fermes dans la foi. Voici ce que Paul écrit aux Ephésiens :
« Aussi je vous demande de ne pas perdre courage à cause de mes tribulations pour vous : elles sont votre gloire. A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen ! » (Ephésiens 3 : 13-21).
Comment les tribulations de Paul pouvaient-elles être la gloire des Ephésiens ? Parce que Paul était puissamment fortifié dans son être intérieur. Il connaissait l’amour de Christ, et il était rempli de toute la plénitude de Dieu, au milieu de ses tribulations, et malgré ces tribulations ! Paul pouvait montrer aux Ephésiens l’exemple de ce que Dieu pouvait accomplir dans la vie de quelqu’un qui traversait de grandes tribulations ! Et c’est ainsi que ces tribulations pouvaient devenir un sujet de gloire, non seulement pour Paul, mais aussi pour tous ceux qui voyaient de quelle manière glorieuse l’apôtre traversait ces tribulations. Ceux-ci pouvaient ainsi ne pas perdre courage, ou reprendre courage s’ils étaient découragés. C’est notre connaissance de l’amour de Christ pour nous, amour qui surpasse toute connaissance, qui nous permet d’être puissamment fortifiés dans notre être intérieur, et de recevoir la force spirituelle pour traverser toutes nos tribulations, comme le Seigneur Jésus a traversé les Siennes !
« Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8 : 35-39).
Paul peut aussi louer les Chrétiens de Thessalonique pour l’exemple remarquable qu’ils ont pu donner, au milieu des terribles tribulations qu’ils ont dû traverser. « Et vous-mêmes, vous avez été mes imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie du Saint Esprit, en sorte que vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de la Macédoine et de l’Achaïe » (1 Thes. 1 : 6-7). Les Thessaloniciens avaient reçu la Parole de Dieu avec la joie du Saint-Esprit, au milieu de beaucoup de tribulations. C’est pour cela qu’ils ont pu être des modèles pour tous.
« C’est pourquoi, impatients que nous étions, et nous décidant à rester seuls à Athènes, nous envoyâmes Timothée, notre frère, ministre de Dieu dans l’Evangile de Christ, pour vous affermir et vous exhorter au sujet de votre foi, afin que personne ne fût ébranlé au milieu des tribulations présentes ; car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. Et lorsque nous étions auprès de vous, nous vous annoncions d’avance que nous serions exposés à des tribulations, comme cela est arrivé, et comme vous le savez. Ainsi, dans mon impatience, j’envoyai m’informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous eût tentés, et que nous n’eussions travaillé en vain. Mais Timothée, récemment arrivé ici de chez vous, nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre charité, et nous a dit que vous avez toujours de nous un bon souvenir, désirant nous voir comme nous désirons aussi vous voir. En conséquence, frères, au milieu de toutes nos calamités et de nos tribulations, nous avons été consolés à votre sujet, à cause de votre foi. Car maintenant nous vivons, puisque vous demeurez fermes dans le Seigneur. Quelles actions de grâces, en effet, nous pouvons rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous, devant notre Dieu ! » (1 Thes. 3 : 1-9).
Dans ce passage capital, nous voyons tout d’abord que Paul s’inquiétait de la foi des Thessaloniciens, en raison des terribles tribulations qu’ils traversaient. Il était impatient de les affermir dans la foi, afin que personne ne soit ébranlé au milieu des tribulations. Paul ajoute : « Car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. » Bien-aimés frères et sœurs, savez-vous que nous sommes destinés à subir beaucoup de tribulations ? Où en est votre foi, au milieu de vos tribulations ? Ne savez-vous pas que le Seigneur veut vous fortifier et vous édifier dans la foi, afin que vous ne succombiez pas aux tentations du Malin, mais, au contraire, que vous puissiez rendre un témoignage à la gloire de Dieu ? Quelle sont ces tentations que le Malin nous envoie quand nous traversons des tribulations ? Ce sont les tentations de nous décourager, de tout abandonner, de baisser les bras, ou de tout jeter par-dessus bord ! Et même la tentation d’abandonner le Seigneur et la marche chrétienne, parce que les tribulations sont trop fortes.
Mais ce ne sont jamais nos tribulations qui sont trop fortes ! C’est toujours notre foi qui sera trop faible, parce que nous aurons négligé tous les moyens d’édification et de consolation que le Seigneur a mis à notre disposition ! Il veut que nous soyons enracinés profondément en Lui et en Sa Parole, afin que nous puissions tenir et rester fermes, quand surviendra une tribulation que nous devrons traverser. C’est le Seigneur Jésus Lui-même qui nous le dit, dans sa parabole du semeur : « Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute » (Matthieu 13 : 21 et Marc 4 : 17).
Notre conversion à Christ et notre consécration ne doivent pas être superficielles, car nous ne tiendrons pas lorsque surviendra la tribulation. La superficialité spirituelle est le signe que notre repentance a aussi été superficielle. Si nous n’avons pas une claire révélation du péché, nous ne pourrons pas apprécier le sacrifice de Jésus à sa juste valeur, et notre amour pour le Seigneur sera lui aussi superficiel. Paul a donc dépêché Tite pour s’enquérir de la foi des Thessaloniciens. Et Tite, de retour, a donné à Paul d’excellentes nouvelles, qui l’ont immédiatement consolé, au milieu de ses propres tribulations et calamités ! Paul avait donc besoin d’être consolé, et ce qui l’a consolé, c’est la fermeté dans la foi dont faisaient preuve ceux qui traversaient comme lui de grandes tribulations. Malgré leurs tribulations, les Thessaloniciens étaient restés fidèles au Seigneur. Bien-aimés, le plus puissant sujet de consolation que nous pouvons recevoir, dans cette vie remplie de tribulations, est sans doute le fait de voir la fidélité et la constance de certains de nos frères et sœurs, qui sont également affligés et qui subissent de grandes tribulations, tout en faisant preuve de patience et de fermeté dans le Seigneur ! N’oublions jamais cela quand nous traversons des tribulations ! De nombreux témoins nous observent, et nous pouvons être un grand sujet de consolation pour tous ceux qui nous voient rester fidèles et constants dans notre amour pour le Seigneur, au milieu de nos tribulations !
« Paul, et Silvain, et Timothée, à l’Eglise des Thessaloniciens, qui est en Dieu notre Père et en Jésus-Christ le Seigneur : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Nous devons à votre sujet, frères, rendre continuellement grâces à Dieu, comme cela est juste, parce que votre foi fait de grands progrès, et que la charité de chacun de vous tous à l’égard des autres augmente de plus en plus. Aussi nous glorifions-nous de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter. C’est une preuve du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez jugés dignes du royaume de Dieu, pour lequel vous souffrez. Car il est de la justice de Dieu de rendre l’affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus » (2 Thessaloniciens 1 : 1-8).
Combien nous devons méditer ce passage !
Les Thessaloniciens subissaient de terribles tribulations, à cause de leur foi. Mais, malgré cela, et peut-être à cause de cela, leur foi et leur amour faisaient de grands progrès et augmentaient de plus en plus ! Ce qui était un sujet de gloire pour Paul et dans toutes les églises de Dieu ! Paul nous révèle aussi une vérité profonde dans ce passage. Les tribulations et les persécutions que devaient subir les Thessaloniciens étaient une preuve du juste jugement de Dieu ! Il fallait que ces Chrétiens soient jugés dignes du Royaume de Dieu, pour lequel ils souffraient ! Nous savons qu’ils ont été jugés dignes, non pas en raison de leurs efforts et de leurs mérites personnels, mais parce qu’ils avaient tout d’abord su recevoir et saisir la grâce et la paix que le Père avait mises à leur disposition ! C’est cette grâce et cette paix de Dieu, associées à la foi des Thessaloniciens, qui les avait rendus dignes du Royaume de Dieu ! En outre, ils pouvaient être des témoins vivants de la justice de Dieu. Grâce à cette justice, les Thessaloniciens pouvaient être assurés que le Seigneur rendrait l’affliction à ceux qui les affligeaient, et qu’eux-mêmes seraient pleinement consolés, lors de la venue du Seigneur ! Bien-aimés, nous pouvons donc avoir une pleine assurance que nos persécuteurs seront certainement jugés, s’ils ne se repentent pas. Notre désir n’est pas de les voir être jugés, mais nous savons qu’ils n’échapperont pas à la justice de Dieu, s’ils veulent échapper à Sa grâce ! Et nous-mêmes pouvons être pleinement assurés que nous recevrons un plein repos, avec tous les élus, quand le Seigneur Jésus apparaîtra enfin du Ciel pour nous enlever ! N’y a-t-il pas, dans toutes ces certitudes, matière à être dès à présent puissamment consolés, au milieu de nos tribulations présentes ? Le Seigneur, qui sait que nous devrons traverser beaucoup de tribulations sur cette terre, a déjà tout prévu pour que nous puissions les traverser en vainqueurs ! Jésus, qui a subi de terribles tribulations, et qui en est sorti en puissant Vainqueur, demeure en permanence en nous et avec nous ! Qui d’autre, mieux que Lui, pourrait nous comprendre dans nos propres tribulations ? Et qui d’autre, mieux que Lui, pourrait nous permettre d’être dignes du Royaume de Dieu, pour lequel nous sommes appelés et destinés à souffrir ?
Que personne donc ne soit ébranlé au milieu des tribulations présentes ! Que personne ne jette autour de lui des regards inquiets ! Nous sommes destinés à cela ! Mais tout cela aura une fin ! N’écoutons pas certains faux Evangiles qui nous annoncent paix et prospérité sur cette terre, alors que Dieu nous annonce Lui-même beaucoup de tribulations ! Mais Il veut aussi nous rendre plus que vainqueurs au milieu de nos tribulations ! Il veut que nous puissions Le glorifier dans nos tribulations ! Allons-nous enfin pleinement accepter la nécessité des tribulations, pour Christ ?
Voici ce qu’écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux :
« Souvenez-vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances, d’une part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l’autre, vous associant à ceux dont la position était la même. En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme » (Hébreux 10 : 32-39).
L’auteur exhorte les Chrétiens à demeurer fermes dans la foi, au milieu de leurs tribulations présentes. Il leur rappelle qu’ils ont soutenu un grand combat, au milieu des souffrances, et que cela ne les a pas empêchés de s’associer à ceux dont la position était la même, et d’avoir de la compassion pour eux. Ils ont même accepté avec joie l’enlèvement de leurs biens terrestres, parce qu’ils savaient qu’ils possédaient des biens meilleurs, des biens célestes qui durent toujours. Et c’est à ces biens célestes qu’ils étaient attachés. L’auteur les exhorte donc à ne pas abandonner leur foi, leur ferme assurance, afin qu’ils obtiennent ce qui leur avait été promis. Et le Seigneur leur dit : « Mon juste vivra par la foi ; mais s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui ! » L’auteur ajoute, rempli d’assurance : « Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme ! »
Bien-aimés, ne soyons pas non plus de ceux qui se retirent, à cause des tribulations qu’ils subissent ! En se retirant, ils ne font que démontrer qu’ils n’ont compris ni la nécessité des tribulations, ni la puissance de la grâce de Dieu qui leur était disponible pour traverser ces tribulations en vainqueurs ! Nous ne jugeons pas et nous ne condamnons pas ceux qui se sont retirés à cause des tribulations. Mais nous sommes affligés, parce qu’ils n’ont pas donné un témoignage qui aurait pu glorifier le Seigneur, tout en consolant ceux qui traversaient les mêmes épreuves. Puisque nous sommes destinés à subir des tribulations, est-ce le signe que l’Eglise devra également subir la Grande Tribulation, et connaître le règne de l’Antichrist ? Nous ne le pensons pas. En effet, les tribulations que nous devons traverser actuellement, parce que nous sommes Chrétiens, sont toujours été la part de tous les Chrétiens de toutes les époques. Si les Chrétiens de la fin des temps devaient traverser la Grande Tribulation, ils subiraient un traitement injuste, par rapport à tous ceux qui sont morts dans les époques antérieures, et qui ont donc pu éviter cette Grande Tribulation. Et Dieu ne fait pas acception de personnes. La Grande Tribulation n’est pas une tribulation que les hommes devront subir pour Christ, parce qu’ils sont fidèles au Seigneur ! Il s’agit au contraire d’une tribulation qui correspond aux jugements de Dieu sur une terre impie. Il s’agit de la colère de Dieu ! Et Dieu n’a pas destiné Son Eglise à la colère.
« Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5 : 9).
Voici ce que le Seigneur dit à l’Eglise fidèle de Philadelphie : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (Apoc. 3 : 10). Le texte grec ne dit pas : « Je te garderai A l’heure de la tentation, » mais il est écrit : « Je te garderai DE l’heure de la tentation… » La différence est de taille ! Dieu ne permettra donc pas que Son Eglise fidèle connaisse la Grande Tribulation. Justement, parce qu’elle est fidèle, elle n’aura nullement besoin de la Grande Tribulation pour être purifiée. Elle se sanctifie par amour pour son Seigneur. En revanche, le Seigneur prévient l’Eglise de Thyatire que ceux qui, parmi elle, ont commis l’adultère avec la femme Jézabel, la fausse prophétesse, devront subir une « grande tribulation. »
« Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à l’impudicité et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. Je lui ai donné du temps, afin qu’elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu’ils ne se repentent de leurs œuvres. Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres. A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis: Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau ; seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu’à ce que je vienne » (Apoc. 2 : 20-25).
Il est donc clair que les fidèles du Seigneur seront épargnés et ne devront pas subir le fardeau de la grande tribulation annoncée à ceux qui commettent l’adultère avec Jézabel, et qui ne s’en sont pas repentis. Toutefois, une partie de ceux qui ne seront pas été enlevés, et qui devront passer par cette grande tribulation, pourront encore laver leurs robes dans le sang de l’Agneau, s’ils se repentent, s’ils refusent la marque de la Bête, et s’ils reviennent au Seigneur Jésus, pour Lui rester fidèles jusqu’à la mort. « Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau » (Apoc. 7 : 13-14).
Frères et Sœurs, il faut le répéter en conclusion, afin que cette vérité soit inscrite dans le fond de nos cœurs : ne soyons plus étonnés de la fournaise qui est au milieu de nous pour nous éprouver ! « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ? Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien » (1 Pierre 4 : 12-19).
« Car c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2 : 19-23).
Bien-aimés, cessons donc de nous plaindre et de nous apitoyer sur nous-mêmes, quand nous traversons des tribulations que nous estimons injustes ! Mais réjouissons-nous plutôt de ce que nous avons été jugés dignes de souffrir pour Christ ! Les souffrances et les tribulations que nous pouvons, et que nous devons absolument éviter, ce sont celles que nous devons subir en raison de nos péchés et de nos mauvaises actions ! Mais nous sommes appelés à participer aux souffrances de Christ, celles qui résultent de notre décision de Lui appartenir et de Le suivre fidèlement. Nous devons même accepter avec joie de telles souffrances, car elles approfondissent notre communion avec notre Seigneur, et permettent à l’Esprit de gloire de reposer sur nous.
Faisons nôtres ces paroles de Paul : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas. Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. C’est pourquoi, mes bien-aimés, et très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés ! » (Philippiens 3 : 7 – 4 : 1).
Amen !